Hier en fin d’après midi, après de nouvelles aventures palpitantes, je rentre à l’hôtel pour travailler un peu. Puis vers 18-19 heures je ferais bien une pause. Alors, avec Maman, on repart direction un autre sanctuaire. C’est vraiment pour une petite balade de santé alors je n’emmène rien, rien du tout avec moi. Et qu’est ce que je vois juste à l’angle d’une rue ? Au bord de l’eau ? Un homme attablé en train de modeler. Je regarde par la vitrine. J’adore ce qu’il fait. Il reproduit de petit Gizô en terre, mais d’autres esprits et aussi des dragons. Il y a quelques chose de très émouvant dans cet atelier boutique. Envie de tout regarder, tout toucher, tout acheter (d’ailleurs Maman a craqué sur un Gizô). Je me présente, lui explique ce que je fais et lui demande s’il sera ouvert le lendemain c’est à dire aujourd’hui. Il parle anglais comme je parle japonais, alors même avec Google notre meilleur ami, c’est très difficile de se comprendre. Mais on y arrive. Je me demande comment j’ai fait pour ne pas le remarquer la veille…

Je le retrouve aujourd’hui en fin de matinée, exactement là où je l’avais laissé à croire qu’il n’avait pas bougé depuis. Il est très accueillant, il bouge plein de chose dans son atelier pour qu’on puisse s’asseoir et va se chercher un tabouret. J’ai eu le temps de réflechir à ma question en japonais. Avant de filmer je la lui pose savoir s’il comprend. Il comprend. Je suis intimement convaincue qu’il y a une abominable faute de grammaire parmis les 5 mots que je prononce mais il ne l’avoue pas.
Difficultés encore pour le cadavre exquis. Je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas préparé un texte écrit en japonais expliquant clairement ce que je vais faire. J’y penserai à l’avenir. Sinon il a bien compris le jeu à part qu’il m’a montré le résultat savoir si c’était bon (et que moi je lui avait montré très rapidement le début pour qu’il comprenne) alors le côté surprise du jeu est à revoir…
Après j’ai demandé si je pouvais prendre des photos de son atelier (parce que j’ai pas pensé à le filmer) et de lui avec. Et là incroyable. Au moment de prendre la photo il me demande d’attendre, attrape une veste soigneusement accrochée, qu’il m’explique être son kimono de fête et prend une pose très solennelle. Tu sentais qu’il était fier. C’était adorable.

Vient ensuite le moment du cadeau. La traditionnelle tour Eiffel, bien emballer dans différents petits sacs. Là encore très touché. Il n’en finissait pas de me remercier. Mais moi aussi je le remerciai d’avoir bien voulu participer. Du coup c’était une vraie scène de film, on arrêtait pas de s’incliner. Alors je partais mais il s’inclinais, alors moi aussi. Et puis je me suis dit “c’est peut être exagéré, le pauvre, alors je suis vite partie avant de plus savoir quoi faire.
https://9445848657.amebaownd.com/
Artiste explorateur : Laura Loriers. Kyoto. 18 juillet 2019